Le Parlement Européen a validé le 22 novembre l'accord de libre-échange avec la Nouvelle Zélande, par 524 voix pour, 85 voix contre. L'accord, promu et négocié depuis 2018 par la Commission Européenne, prévoit des facilités d'échanges commerciaux entre les deux parties. Le monde agricole français s'était fortement mobilisé contre cet accord qui concerne en particulier des produits agricoles non transformés (lait, viande bovine, viande ovine). La Commission s'est défendue de sacrifier l'agriculture européenne en arguant que pour ces secteurs, "il n'y aura pas de libéralisation des échanges [mais des] importations à taux nul ou réduit en provenance de Nouvelle-Zélande pour des quantités limitées (au moyen de contingents tarifaires)". Les quotas sont de 10.000 t de viande bovine, 38.000 t de viande ovine, 15.000 t de poudre de lait, 36.000 t supplémentaires de beurre, 25.000 t de fromage, 3.500 t de poudre de lactosérum...
Les parlementaires français ont été les plus réticents à cet accord (43 votes contre sur les 85 dans tout le parlement). Les élus de Renaissance ont massivement voté en sa faveur (sauf Decerle), tout comme les élus de LR (sauf Bellamy et Sander). Les élus du Rassemblement National se sont élevés massivement contre l'accord (15 votes contre), comme les Verts (10 votes contre), les socialistes (7 votes contre), la France Insoumise (5 votes contre), et les non inscrits (3 votes contre).