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AG de la FDSEA 70, sous le signe de la covid

L'assemblée générale s'est tenue dans un hangar agricole du Gaec des Naux, à Mailley, le 16 septembre. Photo : A.Coronel
L'assemblée générale s'est tenue dans un hangar agricole du Gaec des Naux, à Mailley, le 16 septembre. Photo : A.Coronel

Le bilan de l’année syndicale 2020, lors de l’assemblée générale de la FDSEA-FDPL, a permis de revenir sur la crise sanitaire et ses conséquences pour le monde agricole. Sans oublier d’autres gros dossiers : aléas climatiques et calamités, zones vulnérables… et les inévitables sangliers !

C’est dans un cadre inhabituel que ce sont retrouvés cette année les adhérents de la FDSEA et de la FDPL de Haute-Saône, à l’invitation de leur syndicat pour l’assemblée générale : ils étaient plus de 200 dans un hangar agricole du Gaec des Naux, à Mailley, le 16 septembre. « C’est bien sûr à cause de cette crise sanitaire qui nous a tous mis plus ou moins dans une situation difficile », explique le président Emmanuel Aebischer.

Solidarités agricoles

Xavier Jarrot et Sébastien Figard, les deux secrétaires généraux, se sont relayés au micro pour dresser le bilan, mois après mois d’une année syndicale marquée par la pandémie… avec son tournant au mois de mars, quelques jours après l’assemblée générale. Et d’évoquer l’élan naturel de solidarités agricoles pour suppléer à l’impréparation des pouvoirs publics « 24h après notre appel aux agriculteurs du département nous avions récupéré 500 masques FFP2, 2 000 paires de gants, 750 blouses et 300 manchettes jetables. » Avec en arrière-plan le souci de poursuivre la production « l’enjeu était que la chaine de production alimentaire ne s’arrête pas ! » Et cela malgré les difficultés posées par l’arrêt de la restauration hors-domicile, les restrictions à la circulation des personnes, les difficultés d’approvisionnement… et surtout le manque de visibilité. « L’ensemble de l’agriculture française avec ses partenaires et entreprises du monde agricole sont parvenus à gérer cette crise sans précédent en déployant des trésors d’ingéniosité. »
 

Aléas climatiques, calamités et assurance récolte

2020 restera aussi dans les mémoires des agriculteurs pour son aridité… avant-goût des effets du dérèglement climatique ? Sécheresse printanière et estivale, canicule… ont fortement perturbé les cultures de céréales et surtout l’affouragement et l’approvisionnement des troupeaux. Et en face l’absurdité du règlement administratif qui encadre la date d’implantation des surfaces d’intérêt écologique (SIE) « En août la visite d’exploitation organisée avec la préfète nous a permis de l’alerter sur cette question ainsi que sur les conséquences de cette troisième sécheresse sur l’économie agricole départementale. » Si le dossier de calamité agricole n’a pas produit les résultats escomptés, en revanche l’abandon de l’obligation de SIE entre deux cultures d’automne, annoncé par le directeur de la DDT Thierry Poncet lors de l’AG apporte un réel soulagement.

Face à la montée en puissance des aléas climatiques, la profession s’oriente vers des solutions assurantielles. « Nous ne pouvons nous permettre de gérer nos exploitations sans se couvrir contre les aléas climatiques. C’est un coût supplémentaire pour nous, ce qui explique les réticences de la FNSEA à proposer aux exploitants de se diriger vers une assurance récolte, explique Emmanuel Aebischer, avant de détailler la proposition de la FNSEA. L’objectif est de rendre cette assurance plus accessible sur le coût mais aussi sur le plan technique. » L’augmentation du taux de subvention par le biais des aides PAC (65% actuellement) est une des pistes poursuivies pour abaisser le coût de cette assurance.