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Vaches taries : ne pas lésiner sur leur bien-être !

La phase de tarissement est primordiale pour préparer la lactation suivante. Crédit photo : A.Coronel
La phase de tarissement est primordiale pour préparer la lactation suivante. Crédit photo : A.Coronel

Le confort et l'environnement jouent un rôle déterminant au cours de la période sèche des vaches laitières. Les effets négatifs du stress thermique sont mieux connus, et justifient une  complémentation minérale adaptée, notamment pour assurer de bonnes performances de lactation et de reproduction.

Le confort des vaches taries est généralement sous-estimé pour son impact dans la bonne reconstitution des tissus mammaires, garant d'une lactation de qualité. D'où l'importance, outre une alimentation adaptée aux besoins nutritionnels spécifiques de cette catégorie d'animaux, d'installer un environnement confortable. Premier paramètre, la place ! Yann Martinot, directeur technique chez Elvup - anciennement syndicat d’élevage et de contrôle laitier de l'Orne - recommande d'accorder suffisamment d'espace aux taries, souvent en surdensité par rapport aux vaches en lactation. Il préconise d'attribuer 12 à 14 m² par vache, tandis qu'en France, on observe souvent une moyenne de seulement 8 m². Il souligne également l'importance du contact social entre les vaches, soulignant que même si une vache tarie est la seule dans le troupeau, il ne faut pas la laisser seule.

Tenir compte des besoins sociaux

L'expert insiste aussi sur la nécessité de limiter le stress thermique « qui impacte la lactation et le développement in utero du veau. », évaluant le manque à gagner d'un stress marqué à  plus de 1 000 litres de lait lors de la lactation suivante. En outre, ce stress pourrait avoir aussi un effet délétère sur le développement de la mamelle et des autres organes chez le veau, avec des conséquences sur plusieurs générations.

Enfin la complémentation minérale joue tout son rôle pour prévenir la fièvre de lait. Yann Martinot souligne l'importance d'une minéralisation adaptée, en insistant principalement sur le rôle du calcium et du magnésium dans le maintien du pH sanguin. Il est recommandé d'apporter des sels anioniques pour corriger le pH sanguin, et de renforcer les apports en magnésium, tout en limitant ceux de magnésium. Enfin, dans le cas des rations mélangées, il faut bien entendu veiller à réaliser un mélange homogène, pour limiter les phénomènes de tri et conserver un bon équilibre de ration.