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Sanitaire : trois cas de MHE dans les Pyrénées

L'exportation vers l'Italie et l'Espagne constitue un débouché important pour la filière veaux/broutards. Crédit photo : AC
L'exportation vers l'Italie et l'Espagne constitue un débouché important pour la filière veaux/broutards. Crédit photo : AC

La France a confirmé la présence du virus de la Maladie Hémorragique Epizootique (MHE) sur des bovins dans trois élevages des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées. Des mesures de gestion sont mises en place par le ministère de l’Agriculture avec la publication d’un arrêté ministériel samedi 23 septembre.

La MHE est une maladie virale affectant les cervidés et les bovins. Le virus se transmet entre les animaux par des insectes piqueurs hématophages du genre culicoïdes et provoque des signes cliniques très proches de la FCO. Elle n’est pas transmissible aux humains. Plus d’informations sur la maladie en consultant le site internet du GDS régional.

Toute exploitation présente dans un rayon de 150 kilomètres autour d’un foyer déclaré se voit imposer des mesures de restriction de circulation pour sortir de cette zone. Cela concerne à ce jour, les départements 09, 11, 31, 32, 33, 40, 47, 64, 65, 66, 81, 82. La conséquence réglementaire majeure de la déclaration d’un cas est la limitation des ventes de bovins vers les gros débouchés européens que sont l'Italie et l'Espagne. Pour mémoire, ce sont un peu plus de 20% des veaux/broutards nés en France qui sont vendus annuellement en Italie et en Espagne.

Des conséquences commerciales importantes

Ainsi la déclaration officielle d’un cas dans notre département aurait pour conséquence immédiate l’arrêt de la vente vers l’Espagne de 20% de nos veaux ! Par conséquent, il est recommandé de n’introduire aucun bovin qui proviendrait d’un département à risque. Il est même prudent de prendre une grande marge de sécurité géographique par rapport à la zone actuellement concernée. En effet, chacun comprend bien que les conséquences réglementaires sont telles pour le commerce vers l’Italie et l’Espagne que nous allons entrer dans une phase de sous-déclaration des suspicions de MHE / FCO…

Au-delà de la préservation de la santé des bovins (et des cerfs), il s’agit de gagner du temps pour permettre au ministère de l’Agriculture de négocier des accords sanitaires afin de faciliter le recouvrement des flux commerciaux vers les États membres et les pays tiers désireux de maintenir leurs approvisionnements en provenance de France.