L'hiver doux et pluvieux qui s’étend sur ce début de printemps favorise notablement la pression parasitaire à laquelle chaque éleveur est confronté à la mise à l’herbe des animaux : les conditions climatiques hivernales ont été relativement clémentes avec les parasites et la contamination résiduelle au pâturage restera importante.
Outre la présence endémique de parasites internes tels que les strongles, la douve ou le paramphistome, notre département est confronté depuis plusieurs années la prolifération des tiques. Vecteurs de maladies graves comme la piroplasmose ou l’anaplasmose bovine, ces ectoparasites affaiblissent nettement le métabolisme et ouvrent ainsi les portes de l’organisme à d’autres agents pathogènes.
Des hématophages vecteurs de maladies graves
Baisse de la croissance, immunodéficience, affaiblissement de la fertilité, anémie… le tableau clinique des symptôme de ces maladies va jusqu'à la mort de l’animal contaminé : tout l'éventail des conséquences zootechniques est présent dans les bagages des parasites. Qu’ils soient internes ou externes, ils entrainent un impact économique préjudiciable à l’exploitation. Concrètement pour un élevage laitier, le parasitisme gastro-intestinal occasionne par année, des pertes économiques estimées en moyenne à 50 € par vache.
Avec des enjeux sanitaires, écologiques et économiques déterminants pour l’exploitation, le plan d’action de la gestion des parasites tant en préventif pour limiter le phénomène de résistance chez les parasites qu’en curatif est déterminant pour l’éleveur et son troupeau. Installation de l’immunité progressive chez les jeunes bovins, la transition alimentaire adaptée, chargement UGB, méthode de pâturage, sélection des animaux, réalisation de coprologies, choix du traitement antiparasitaire… De nombreuses pistes stratégiques existent. Pour optimiser au mieux la mise à l’herbe et maitriser le risque parasitaire, l’exploitant peut trouver appuis et conseils auprès d’organismes, tel que ELVEA 70.