L’atelier du fruit est un pressoir ambulant qui propose aux particuliers, professionnels et associations de transformer leurs fruits en jus pasteurisé et conditionné.
Charles Ronzi et Rudy Hory présentaient le 9 septembre dernier à Fougerolles leur entreprise « l’atelier du fruit » : un service innovant élaboré sur le principe du pressoir de fruits itinérant. Partant du constat que beaucoup de fruits finissent par pourrir sous les arbres desquels ils tombent, les deux jeunes-hommes ont réfléchi à une solution pratique pour éviter ce gaspillage. « Les pommes sont toutes mûres au même moment et l’on se retrouve vite avec des grandes quantités de pommes, qu’on ne sait pas forcément comment stocker et conserver… Le jus de fruit pasteurisé permet justement ça ! », expose Charles Ronzi, ingénieur agroalimentaire.
Convaincus par l’intérêt d’un tel service pour la population, les deux associés ont conçu et fait fabriquer leur atelier mobile de transformation en Autriche. Il s’agit d’une remorque où sont réunis toutes les machines nécessaires au process de transformation des fruits en jus pasteurisé : broyeur, pressoir, filtration, pasteurisateur adossé à une petite chaudière, cuve tampon, et enfin unité de conditionnement en outres plastiques (pouch-up).
Une longue conservation
Bien que compacte, l’installation est performante et elle autorise un débit de chantier élevé. Elle peut recevoir pommes, poires, coings, cassis, framboises et tous les fruits sans noyau « Nous pouvons conditionner jusqu’à 1 000 litres à l’heure dans des bag-in-box de 3, 5 ou 15 litres », assure Rudy Hory, tout en expliquant le principe de la conditionneuse. Pour un particulier qui apporterait 100 kg de fruits (le seuil minimal qu’ont fixé les deux associés pour faire appel à eux), 10 minutes à peine suffisent à les transformer en 65 l de jus pasteurisé, conditionné. « Le remplissage sous atmosphère contrôlée avec balayage à l’azote garantit l’absence d’oxygène dans la poche, ce qui permet la conservation des qualités gustatives du jus dans cet emballage pendant deux ans, et deux mois après ouverture. »
Circuits courts et économie circulaire
Bien que les gelées tardives aient bien réduit le potentiel de récolte de pommes cette année, les deux associés ont déjà un carnet de rendez-vous bien rempli, notamment du fait de demandes d’arboriculteurs professionnels. « Pour cette première année, nous prévoyons de transformer 130 tonnes de fruits, ce qui correspond à 90 000 litres de jus, principalement sous formes de poches de 3 litres. »
Prochaine étape dans les semaines à venir, la certification bio de l’atelier devrait ouvrir de nouvelles perspectives aux deux entrepreneurs.