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Action syndicale : appel au boycott des produits Lactalis

Le long des grands axes routiers de Haute-Saône, des banderolles appellent au boycott des marques du géant Lactalis. Crédit photo : FDSEA70
Le long des grands axes routiers de Haute-Saône, des banderolles appellent au boycott des marques du géant Lactalis. Crédit photo : FDSEA70

« Ici Lactalis tue ses producteurs... pas de Président aux fêtes ! » : c'est avec ce slogan que les éleveurs laitiers de Haute-Saône appellent les consommateurs à boycotter les produits des différentes marques du géant mondial du lait LACTALIS durant les fêtes suite à la décision du groupe, annoncée le 25 septembre dernier "de foutre dehors" ses producteurs !

Derrière Lactalis se cachent en réalité des dizaines et des dizaines de marques, de fromages (camembert, brie, chèvre… Président, Bridel, le Rondelé, la feta Salakis, Le Roitelet, le fameux Roquefort Société, Lou Pérac, la gamme de fromages italiens Galbani…) et de lait (Lactel, Bridel…) principalement, mais aussi de yaourts et desserts lactés (La Laitière, Sveltesse, Yoko, Nestlé, B’A…), de beurres et crèmes (Bridel, Président, Galbani…), et même de nutrition infantile (Celia, Picot, Milumel).

La Fédération départementale des producteurs de lait de Haute-Saône et les Jeunes Agriculteurs ont lancé hier 16 décembre 2024 un appel à un large boycott des produits Lactalis pour les fêtes de fin d'année. La raison ? Tout le monde la connait ! Le plan de licenciement de plusieurs dizaines de producteurs laitiers en Haute-Saône, annoncé il y a quelques mois. Comme l'expliquait Yohann Barbe, président de la FNPL, invité vendredi dernier à Fougerolles sur le Gaec Les Combelles « Le message de fond que Lactalis a voulu faire passer, en court-circuitant les organisations de producteurs pour dénoncer unilatéralement les contrats avec des producteurs ciblés, c'est qu'il ne se laissera pas imposer un prix de lait , ni par l'État sous la contrainte des lois Egalim, ni par sa concurrence qui paye mieux que lui : il ira chercher du lait pas cher là où il est produit, comme pour faire son beurre Président, déjà fabriqué avec 25% de crème importée. »

La réponse de la profession

La profession va donc aussi lui faire passer un message : sous forme de banderoles affichées le long des axes routiers des secteurs géographiques concernés (en commençant par la Nationale 57). Ces banderoles appellent au boycott des grandes marques du n°1 mondial du lait, qui a construit son image en capitalisant sur le savoir-faire des producteurs laitiers, avant de les abandonner brutalement pour ne pas avoir à payer leur travail à sa juste valeur.

Le groupe Lactalis a annoncé par voie de presse, le 25 septembre dernier, sa décision de dénoncer unilatéralement les contrats qui le liaient à plusieurs centaines de producteurs laitiers. Crédit photo : FDSEA70