Vous êtes ici

Tour de France féminin : l'interview de Marion Rousse

 Emily Collins et Marion Rousse (droite) gravissant le Mur de Huy. La Flèche Wallonne Femmes 2013. Crédit photo : Creative commons
Emily Collins et Marion Rousse (droite) gravissant le Mur de Huy. La Flèche Wallonne Femmes 2013. Crédit photo : Creative commons

La première édition du Tour de France Femmes s’est élancée ce dimanche 24 juillet, depuis Paris, et s'achèvera dimanche 31 juillet à La Planche des Belles Filles. À cette occasion, la Haute-Saône agricole a réalisé une interview de Marion Rousse, directrice de l’épreuve.

HSA : Marion Rousse, vous êtes la directrice de la course féminine, pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours ?

Marion Rousse : Je suis une ancienne coureuse cycliste. J’ai commencé le cyclisme à 6 ans. Je suis passée pro vers 18 ans et décroché le titre de Championne de France sur route en 2012. J’ai pris ma retraite tôt pour devenir consultante sur Eurosport puis sur France Télévision depuis 2017. La direction du Tour de France Femmes est une nouvelle corde à mon arc. C’est passionnant.

Quelle est la stratégie que vous mettez en œuvre pour donner au tour féminin toute la visibilité qu’il mérite ?

Dès sa création le Tour de France Femmes avec Zwift s’installera comme la plus grande course féminine du monde. Par la suite, nous souhaitons la voir grandir au fil du temps en suivant l’évolution des performances et le développement de la discipline à l’international. Ce qui est sûr c’est que nous avancerons pas à pas dans une démarche de « test and learn » en associant les actrices du cyclisme féminin. 

Nous comptons nous engager résolument dans la durée et faire du Tour de France Femmes avec Zwift le fer de lance du développement de tout l’écosystème du cyclisme féminin.

Nous voulions partir de Paris, face à la Tour Eiffel et le jour même de l’arrivée des hommes sur les Champs Élysées le 24 juillet, comme un passage de témoin afin de bénéficier de la caisse de résonance médiatique du Tour. Plus de 190 pays vont diffuser la course, il y aura 2h30 de direct sur FTV par jour et je suis certaine que le public sera au rendez-vous.

Pourquoi le choix ''symbolique'' d’une arrivée à la Planche des Belles Filles, et est-ce que ce lieu emblématique pourrait devenir une tradition à l’avenir ?

Il était important de faire entrer le premier Tour de France Femmes avec Zwift dans la mythologie du Tour de France. D’abord en respectant les racines plus que centenaires de l’épreuve, son histoire, ensuite en tenant compte de l’évolution actuelle du cyclisme en inscrivant le parcours de cette première édition dans la modernité. Ce sont donc l’histoire, les hauts lieux, les exploits récents et les nouveautés du Tour de France qui ont inspiré ce premier parcours et qui inspireront les parcours futurs du Tour de France Femmes avec Zwift. 

Comme pour son grand frère, le Tour de France Femmes avec Zwift bénéficiera d’un parcours équilibré pour huit jours de cyclisme intenses au terme desquels ne pourra s’imposer qu’une coureuse complète et pendant lesquels, tous les classements, points, montagne, jeune, combativité, équipes devraient être âprement disputés. Tous les types d’étapes que nous connaissons sur le Tour de France seront exploités pour permettre aux sprinteuses, aux grimpeuses, aux baroudeuses et au puncheuses de s’exprimer.

L’arrivée à la super Planche des Belles Filles, devenue en 10 ans un classique de montagne, placera les roues des coureuses du Tour de France avec Zwift dans celles des coureurs du Tour de France qui l’auront escaladée trois semaines auparavant et qui a vu Pogacar remporter l’étape sur le fil. Et la Super Planche des Belles Filles n’a pas grand-chose à envier aux grands cols. Pour la suite, nous ne nous interdisons rien.