La FNPL invite les éleveurs à répondre massivement à la consultation publique en cours sur les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup « en exigeant de l’État qu’il respecte l’esprit de la loi et mette en œuvre une réelle simplification dans la gestion administrative du dossier. » La consultation est ouverte jusqu’au 10 juin 2025. Il faut réagir vite en cliquant sur ce lien et en répondant en nombre.
La FNSEA et ses partenaires du CAF (JA, FNO, FNB, FNPL, FNC, FNEC, Chambres d’agriculture France) ont obtenu du législateur que les troupeaux bovins, équins et
asins soient reconnus non protégeables dans le cadre de la gestion des risques de la prédation sur les troupeaux. La loi précise que des tirs contre les loups peuvent être autorisés pour la protection des animaux des espèces précitées sous réserve que des démarches en matière de réduction de la vulnérabilité des troupeaux soient engagées par les éleveurs, lesquelles seront précisées par voie réglementaire.
L’objet du projet d’arrêté conjoint des ministres chargés de l’Agriculture et de l’écologie (à lire ici) qui est actuellement soumis à enquête publique définit ces mesures de réduction de la vulnérabilité des troupeaux. Les mesures proposées ne sont pas satisfaisantes. Elles complexifient l’octroi des tirs de défense des troupeaux dont le principe est inscrit dans la loi et accroissent la charge administrative pour les éleveurs. Ainsi, alors que nous demandons que soit exigée une seule mesure pour l’ensemble du troupeau de
l’éleveur, le projet d’arrêté prévoit une mesure par lot. Nous demandons aussi que la visite quotidienne des animaux soit mentionnée dans les mesures de réduction
de vulnérabilité. La rédaction mentionnée dans le projet d’arrêté ne permet pas aux éleveurs qui pratiquent à l’année l’élevage en plein air de la retenir.
Vous pouvez vous inspirer des éléments de langage ci-dessous :
- Les élevages bovins, équins et asins ne sont pas protégeables. Ces élevages et leurs filières ne peuvent pas se maintenir sans des tirs, seul repoussoir des loups pour cette espèce !
- Les mesures de réduction de vulnérabilité doivent être mises en oeuvre à l’échelle du troupeau et non des lots pour simplifier la gestion administrative induite pour les éleveurs et éviter les surcharges de travail.
- La visite quotidienne des bovins, équins, asins est une mesure de réduction de la vulnérabilité des troupeaux.
- La prédation porte une atteinte grave au bien-être animal : mortalité, blessures, avortement, affolement….
- L’élevage extensif est remis en cause par le loup, alors même que cette pratique maintient les milieux ouverts et les écosystèmes qui y sont liés.
